Performances

Femme cannibale

Influencée par sa recherche en doctorat sur Le Cannibalisme dans l’art contemporain, Renata Andrade revisite dans cette performance le passé colonial et met en lumière les imaginaires exotiques intégrés par la société contemporaine. Elle s’approprie ce qu’elle définit comme le mythe cannibale pour en dévoiler le caractère colonial.
Figure associée au primitif, à l’exotique et à l’érotique, l’accusation de cannibalisme a grandement contribué à la justification de la colonisation. En associant les stéréotypes actuels du Brésil aux zoos humains du 19e s., elle montre la persistance de la domination coloniale. Dans ce travail, elle des-exotise son propre corps, souvent associé à la plage, la samba et la favela, et montre la rupture entre la réalité et les imaginaires européens.
Les affiches inspirées des zoos humains invitent à observer une femme cannibale, mélange pictural entre les Indiennes brésiliennes cannibales imaginées par De Bry à la fin du 16e siècle et les sambistas contemporaines, objectifiées lors des défilés du carnaval. Ce personnage hybride, à l’instar du mythe cannibale, fascine et fait peur. La performance, dans laquelle l’artiste porte un panneau de bois décoré, montre avec ironie que cette image péjorative est seulement une façade.

Love Bites

Dans le cadre du #WELL18 au Louvre-Lens, l'artiste a décidé de questionner la marchandisation tacite du corps féminin. Pour ce faire, elle a conçu la performance "Love Bites". Habillée d'une robe faite de 394 bonbons sculptés en forme de vulve, l'artiste a mis en vente ces morceaux d'amour. Le prix ? Un morceau de l'autre. Un bout de soi en échange d'un bout de l'autre. Corps contre corps.

Métamorphose

Dans cette performance, la sculptrice - Renata Andrade - met en scène un lien incroyablement intime avec son matériel de production et son thème récurrent.  Nous ne savons plus différencier l'artiste, l'argile et l'arrbre. Tout se déroule dans un cadre organique avec fluidité. Où il y avait trois éléments, on ne retrouve qu'un tout parfaitement unifié. (Voir vidéo)

 

L'aliment suprême

Réalisation : Groupe O´Culte 

Performatrices : Renata Andrade et Cleide Vieira

Concept:

Gaston Bachelard dans son livre "L'eau et les rêves" avait déjà imaginé quelques rêveries qui se formaient dans le lent travail de pétrissage, dans le jeu multiples des formes que prend la pâte à modeler. Cela nous paraissait indispensable, en nous mettant du point de vue de l'imagination matérielle des éléments, d'étudier une rêverie mésomorphe, une création intermédiaire entre l'eau et la terre. Avec comme résultat la possibilité de capter une sorte de coopération de deux éléments imaginaires, une coopération pleine d'incidents, de contrariétés, tout comme l'eau qui érode la terre ou la terre qui donne sa consistance à l'eau. Pour l'imagination matérielle, entièrement destinée à ses préférences, en autant que se mélangent les deux éléments, l'autre souffre toujours de l'action de l'un."  

Entremêler

Réalisation : Groupe O´Culte 

Performatrices: Renata Andrade et Cleide Vieira

Concept:

Jusqu'où va la création de l'homme ? Jusqu'où va l'homme créateur ? 

Dans son besoin de devenir éternel, l'homme crée, construit et termine consommé par sa propre création. Le créateur cède son nom à la créature à laquelle il a donné la vie et devient éternelle. L'œuvre dépasse le créateur.

Performance présentée au congrès national des techniques des arts du feu et à Mairinque.